Si les fusions entre grandes sociétés minières font monter les salaires des dirigeants, ces transactions ne créent pas toujours un meilleur rendement pour les investisseurs, a déclaré un spécialiste du secteur aux participants d'un congrès international de prospecteurs, lundi.

Si les fusions entre grandes sociétés minières font monter les salaires des dirigeants, ces transactions ne créent pas toujours un meilleur rendement pour les investisseurs, a déclaré un spécialiste du secteur aux participants d'un congrès international de prospecteurs, lundi.

La tendance est aux fusions et aux acquisitions dans le secteur minier depuis quelques années. Ces transactions constituent l'un des thèmes importants d'un forum de discussions organisé par l'Association canadienne des prospecteurs et des entrepreneurs dans le cadre de son congrès annuel.

Les grandes sociétés minières veulent s'unir afin d'accroître leurs réserves et récupérer le temps perdu en vaines explorations de 1998 à 2002. Selon elles, si elles ne peuvent pas découvrir de nouveaux filons, aussi bien en acheter.

Ainsi en est-il de la société brésilienne Companhia Vale do Rio Doce, qui a acquis l'entreprise Inco; ainsi en est-il aussi de l'européenne Xstrata qui a acheté Falconbridge.

«Quant à savoir si cela profite aux actionnaires, ça demeure un peu controversé, a déclaré Barry Cooper, un analyste du marché aurifère chez Marchés mondiaux CIBC. Tout ce qui en a résulté est une augmentation de la taille de plusieurs entreprises.»

M. Cooper a ajouté que le salaire de ces chefs de la direction a gonflé. Certains d'entre eux sont même surpayés à cause du prix atteint par les actions.

Les meilleures surprises du marché doivent être recherchées du côté de plus petites entreprises, a-t-il ajouté, en citant l'exemple des Mines Virginia, une entreprise dont le siège social est à Québec.

Cette société, aidée par une avance sur remboursement d'impôts du gouvernement du Québec, a vu une nette augmentation de sa valeur boursière grâce à ses découvertes dans son gisement Eleonore. Ce projet a été vendu récemment à Goldcorp pour plus de 500 millions $.

Selon M. Cooper, la situation dans les métaux de base est excellente. Il a cité l'exemple de FNX Mining, qui a enregistré un bénéfice record de 68,7 millions $ de 2006, et de HudBay Minerals qui a lancé un ambitieux programme d'exploration de 37 millions $.

L'exploration réussie de gisements est la raison du boom du secteur des marchandises, a dit M. Cooper. Il a, entre autres, parlé des gisements de cuivre et d'or en Mongolie mis en place par Ivanhoe Mines et des gisements aurifères à Malartic, en Abitibi, appartenant à Osisko Exploration, de Montréal.

Le 75e congrès annuel du secteur de l'Association des prospecteurs et des entrepreneurs se poursuivra jusqu'à mercredi et devrait attirer plus de 15 000 personnes de ce secteur de l'économie.