Les pompes étaient toujours à sec dans une dizaine de stations-service Esso de la région métropolitaine. La raffinerie Shell de Montréal-Est, qui approvisionne les succursales affectées, a été contrainte de diminuer ses livraisons à la suite de problèmes d'équipements.

Les pompes étaient toujours à sec dans une dizaine de stations-service Esso de la région métropolitaine. La raffinerie Shell de Montréal-Est, qui approvisionne les succursales affectées, a été contrainte de diminuer ses livraisons à la suite de problèmes d'équipements.

Des rubans jaunes enroulaient les pompes d'une station Esso du boulevard Pie-IX jeudi. Ça fait presque une semaine que le panneau géant à l'extrémité du terrain affiche 0,00 $.

De l'autre côté de la rue, les voitures se bousculent aux pompes d'une station Ultramar, qui affiche son essence à 1,04 $. Une situation qui se traduit évidemment par des pertes d'argent chez le détaillant Esso. «Je fais environ 300 $ par quart de travail au lieu de 4000 $ lorsqu'il y a de l'essence», estime un employé.

Les rares clients utilisent le lave-auto, achètent des billets de loterie et produits du magasin. Plusieurs vont directement au comptoir Tim Hortons aménagé à l'intérieur de la station.

«On a perdu beaucoup de ventes. D'habitude, il y a une file jusqu'à la porte», illustre la gérante Karine Roy, derrière son comptoir désert.

La Compagnie pétrolière Impériale (Esso) confirme qu'une dizaine de stations-service sont toujours en rupture de stock.

«Notre fournisseur (Shell) nous a informés qu'il n'est pas en mesure de fournir le volume habituel pour des raisons techniques», explique le porte-parole, Robert Théberge. Le problème d'approvisionnent devrait se régler d'un jour à l'autre. La pétrolière souligne qu'il est trop tôt pour estimer les pertes d'argent liées à la situation.

À la compagnie Shell, on assure que la raffinerie touchée est maintenant prête à reprendre sa vitesse de croisière. «C'est sûr que ça nous affecte, mais on est loin de la crise. La situation va redevenir normale rapidement», résume, confiant, le porte-parole, Louis-Olivier Batty.