Au Canada, plusieurs municipalités ont suivi la méthode TNS, comme la ville d'Halifax et la municipalité de Whistler.

Au Canada, plusieurs municipalités ont suivi la méthode TNS, comme la ville d'Halifax et la municipalité de Whistler.

Karin Marks, mairesse de Westmount, a découvert TNS lorsque le Dr Karl-Henrik Robèrt a donné sa conférence au Forum Tremblant, le mois dernier. "C'est un début pour Westmount. C'est très stimulant d'avoir autant d'intervenants et d'idées", expliquait celle qui a planifié une rencontre avec les représentants canadiens de TNS.

Même si le site Internet canadien n'est pas encore bilingue, les représentants de The Natural Step entendent s'implanter au Québec. L'organisme compte sur une associée, Andrée Mathieu, chargée de cours en gestion durable à l'Université de Sherbrooke.

Après avoir étudié durant 12 ans les méthodes de TNS, elle est convaincue de leur efficacité. "Ce n'est pas une recette, dit-elle, mais des principes de base qui peuvent être respectés de plusieurs façons et qui permettent de questionner chaque décision. Mais une entreprise ne doit pas aller jusqu'à compromettre son existence, sinon elle n'appliquera jamais les principes du développement durable."

Mais l'approche du Dr Robèrt ne fait pas l'unanimité.

Corinne Gendron, professeure titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable de l'UQAM, pense que c'est une solution parmi tant d'autres. "La dimension sociale semble être le parent pauvre de son approche", lance-t-elle.

Mme Gendron réfute aussi le diagnostic du Dr Robèrt voulant que tout le monde soit conscient des problèmes environnementaux et que le dialogue puisse résoudre les différends.

"Ce n'est pas toujours vrai et c'est simpliste, croit-elle. La méthode est intéressante, mais le conflit ne se dissout pas toujours dans la concertation."

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