L'euro baissait très légèrement face au dollar lundi, dans l'attente des déclarations que devait faire la présidente de la Réserve fédérale américaine (FED), Janet Yellen, le lendemain.

En après-midi lundi, l'euro valait 1,1187 dollar américain, contre 1,1193 dollar vendredi soir.

La monnaie européenne gagnait un peu de terrain face à la devise nipponne, à 124,94 yens pour un euro contre 124,57 yens vendredi.

Le billet vert montait un peu face à la devise japonaise, à 111,68 yens pour un dollar contre 111,29 dollars.

«Même si les indicateurs américains ont été faibles et que les rendements obligataires américains reculent, les investisseurs sont réticents à vendre le dollar avant (les propos de) de Mme Yellen parce qu'elle a sans relâche plaidé en faveur d'une hausse des taux la dernière fois qu'elle s'est exprimée», a mis en avant Kathy Lien, de BK Asset Management.

Après l'annonce du dernier relèvement des taux de la banque centrale américaine mi-juin, sa présidente s'était particulièrement montrée optimiste sur l'économie et l'institution monétaire avait maintenu sa prévision d'une troisième hausse des taux d'ici la fin de l'année.

Une hausse des taux à tendance à rendre le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes.

Dans ce contexte attentiste, les investisseurs ont fait peu de cas d'une baisse plus importante que prévu des commandes de biens durables aux États-Unis en mai du fait d'une chute du secteur des transports.

Cette annonce pesait sur les rendements des bons du Trésor américain, mais ce mouvement ne semblait pas vouloir se transmettre au marché des devises.

«Le marché ignore complètement le bon indice allemand IFO», a aussi ajouté Mme Lien.

Le moral des entrepreneurs allemands a signé un nouveau record historique en juin, à 115,1 points, défiant les attentes des analystes qui tablaient sur un léger repli après le plus haut depuis 1991 atteint en mai.

Les cambistes seront attentifs de lundi à mercredi à Sintra au Portugal au séminaire annuel de la Banque centrale européenne (BCE) où s'exprimeront son président, Mario Draghi, l'ancien patron de la Fed, Ben Bernanke, le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney, celui de la Banque du Japon (BoJ), Haruhiko Kuroda, et celui de la Banque du Canada, Stephen Poloz.

De son côté, la livre britannique se reprenait un peu, à la suite de l'annonce de la signature d'un accord de gouvernement entre les conservateurs de la première ministre, Theresa May, qui a perdu début juin sa majorité absolue lors d'élections législatives anticipées, et le parti ultraconservateur nord-irlandais DUP.