Le principal enquêteur dans une affaire de délit d'initié visant des associés d'Amaya a admis mardi qu'il ne détenait pas de preuve directe que des informations privilégiées avaient été échangées lors d'appels téléphoniques précédant au moins une tentative d'acquisition.

L'enquêteur de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Xavier Saint-Pierre subissait mardi son contre-interrogatoire devant un tribunal indépendant. Le gendarme des marchés financiers du Québec accuse 12 personnes d'avoir eu recours à de l'information privilégiée au sujet d'acquisitions imminentes de la société de jeu en ligne Amaya, pour empocher des gains de près de 1,5 million en cinq ans.

M. Saint-Pierre a indiqué qu'il ne connaissait pas exactement le contenu des conversations téléphoniques, entre des personnes qui travaillaient pour Amaya ou entre les membres d'une famille, survenues à l'époque d'une proposition d'acquisition sur Cryptologic, en 2011.

L'AMF a déposé, auprès du tribunal, un rapport qui contient une liste de courriels, de messages textes et de conversations téléphoniques, ainsi que les activités de courtage des personnes accusées. Ses accusations reposent sur ces éléments.