La décision européenne d'obliger le géant Apple à rembourser à l'Irlande plus de 13 milliards d'euros va «stimuler» le débat sur la réforme des impôts des entreprises aux États-Unis, a affirmé lundi le secrétaire américain au Trésor Jack Lew.

«Je ne vais pas défendre des compagnies qui cherchent des taux d'imposition zéro ou très bas en prenant avantage d'échappatoires fiscales ou de paradis fiscaux», a affirmé M. Lew lors d'une conférence à Washington.

«On aimerait bien éliminer ces lacunes fiscales et la réforme de l'impôt est un moyen de le faire», a-t-il affirmé ajoutant que «l'initiative de l'Union européenne est quelque chose qui va stimuler le débat sur la réforme», qui reste bloquée au Congrès depuis des mois.

«J'espère que l'idée que la Commission européenne puisse puiser dans notre assiette fiscale et nous prendre des revenus d'impôts qui nous reviennent va aider à susciter un débat sur la réforme de la fiscalité» des entreprises, a-t-il insisté.

«Si le fait qu'on perde des milliards de dollars de notre assiette fiscale au profit d'une autre autorité n'attire pas l'attention, je me demande ce qui va le faire», a conclu le secrétaire au Trésor.

À l'issue de trois ans d'enquête, l'UE a sommé Apple le 30 août dernier de rembourser à l'Irlande 14,5 milliards de dollars au titre d'avantages indus entre 2003 et 2014, suscitant la colère de Washington. L'Irlande a annoncé qu'elle ferait appel de cette décision de la Commission européenne.