Le designer montréalais Georges Marciano entreprend une seconde poursuite judiciaire contre Guess, dans laquelle il réclame au moins 21 millions de dollars, reprochant à l'entreprise d'avoir utilisé illégalement son nom.

Dans sa poursuite, déposée lundi devant la Cour supérieure, M. Marciano veut faire stopper l'usage de la mention «Guess by Georges Marciano» sur divers produits de beauté.

La compagnie Revlon est également mise en cause en tant que tierce partie puisque la multinationale de cosmétiques aurait distribué des produits ornés de la marque «Guess by Georges Marciano».

Jugeant que l'utilisation de ces produits est «illégale», M. Marciano exige l'arrêt ainsi que la destruction de tous les produits concernés par le litige en question.

Il demande le remboursement de tout profit tiré indûment par l'utilisation de la licence, un montant qui n'est pas précisé dans la poursuite.

Celui qui a fondé Guess avait révoqué en 1993 l'usage de la licence «Guess by Georges Marciano» lorsqu'il avait cédé ses actions dans l'entreprise à ses trois frères et estime ainsi que son nom est utilisé de manière frauduleuse.

M. Marciano affirme ne jamais avoir octroyé les droits de la licence à qui que ce soit depuis et qu'il n'a jamais été compensé financièrement en ce qui a trait à la vente de produits portant son nom.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a par ailleurs été saisie d'une plainte officielle, puisque M. Marciano estime que des produits cosmétiques pour hommes et pour femmes, portant sa mention, auraient été acquis d'une boutique en ligne.

Cette poursuite survient quelques semaines après que le designer de mode eut déposé une première poursuite dans laquelle il reproche à Guess de s'opposer à la marque «Royal Navy by Georges Marciano», qu'il avait acquise en 2011.

Guess conteste de son côté cette demande de commercialisation devant l'Office de la propriété intellectuelle du Canada.

Dans cette poursuite, M. Marciano réclame 200 000 $ à Guess en dommages compensatoires en plus de réclamer 1 million à l'entreprise relativement à la divulgation de fausses informations sur l'identité des véritables créateurs de Guess.