Les instances du FMI vont se réunir «dès que possible» pour examiner la situation de la directrice générale de l'institution, Christine Lagarde, après sa mise en examen mardi à Paris pour «négligence», a indiqué un porte-parole jeudi.

«Cela va arriver très bientôt, aussi vite que possible», a indiqué le porte-parole du Fonds monétaire international, Gerry Rice, lors d'une conférence de presse à Washington, sans donner de date précise.

Mise en cause pour son rôle dans un arbitrage rendu en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie, l'ancienne ministre de l'Économie française devra s'expliquer devant le conseil d'administration du Fonds, l'instance de direction de l'organisation qui représente ses 188 États-membres et qui devrait, sauf surprise de taille, lui apporter une nouvelle fois son soutien.

Depuis la nomination de Mme Lagarde au FMI en juillet 2011, «le conseil d'administration a été informé de cette affaire à de nombreuses reprises (...) et a, à chaque fois, exprimé sa confiance dans les capacités de la directrice générale à assumer sa mission de manière effective», a noté M. Rice.

Le porte-parole a également rappelé que Mme Lagarde n'avait «aucune intention de démissionner» et s'était «remise au travail» après sa mise en examen par la Cour de justice de la République à Paris.

«Nous devons être prudents. Aucune charge n'a été retenue contre la directrice générale», a assuré le porte-parole.

Christine Lagarde est mise en cause pour son rôle comme ministre de l'Économie à l'époque de l'arbitrage rendu en 2008 en faveur de Bernard Tapie, qui avait bénéficié de 403 millions d'euros en réparation de son préjudice lors de la vente de l'équipementier sportif Adidas par le Crédit lyonnais.