Huit ans après avoir écoulé sa peine d'emprisonnement pour avoir menti au sujet d'une transaction boursière, Martha Stewart se retrouve de nouveau devant la justice pour un dossier qui promet d'être compliqué.

La papesse américaine de la cuisine et de rénovation s'est présentée à la barre des témoins de la Cour suprême de l'État de New York mardi matin. Elle est au coeur d'un litige juridique opposant deux des plus importants détaillants américains, Macy's et J.C. Penney.

Macy's a déposé une poursuite contre l'entreprise médiatique et commerciale fondée par Martha Stewart pour avoir supposément brisé un contrat d'exclusivité en concluant une entente avec J.C. Penney en décembre 2011.

Macy's, qui proposait à ses clients de nombreux produits Martha Stewart depuis 2007 (serviettes, literie, ensembles de cuisine, etc.), tente d'empêcher son concurrent de vendre ces items.

Ce procès va bien au-delà d'un simple désaccord contractuel. Certains témoignages ont dépeint Martha Stewart comme une personne qui a trahi un ami, le président et chef de la direction de Macy's Terry Lundgren, afin de faire fructifier son entreprise.

De telles allégations pourraient renforcer sa réputation de femme d'affaires sans pitié, et pourraient porter atteinte à son image de marque, selon certains spécialistes en marketing.

En outre, elles surviennent alors que l'entreprise de Martha Stewart peine à engranger davantage de revenus de vente de marchandises. La compagnie doit aussi composer avec les déclins de ses divisions de télédiffusion et d'édition.