Dans sa volonté de maximiser les retombées de l'exploitation minière au Québec, le gouvernement Marois emprunte d'abord l'avenue de la transformation locale des ressources.

Le congé fiscal de 10 ans pour les grands projets d'investissement s'appliquera aux projets de transformation minérale de plus de 300 millions de dollars.

Un exemple probable serait le projet de Nemaska Lithium, qui veut construire à Salaberry-de-Valleyfield une usine de transformation du lithium qu'elle extraira de sa potentielle mine de la Baie-James. Mais un projet de plus petite envergure - une taillerie de diamant par exemple - ne se qualifierait vraisemblablement pas.

Tous les projets de transformation de métaux pourront toutefois profiter de la prolongation jusqu'en 2017 du crédit d'impôt à l'investissement (pour l'acquisition de matériel et d'équipement).

Québec maintient le fonds Capital Mines Hydrocarbures et son enveloppe de 750 millions pour investir dans des projets de ressources. L'un des objectifs de ce fonds chapeauté par la société d'État Investissement Québec est de favoriser une plus grande transformation des matières premières au Québec.

Selon la présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Françoise Bertrand, ces mesures pour la transformation locale «vont dans le bon sens». Mme Bertrand estime toutefois que le gouvernement devra aussi proposer des mesures adaptées à chacune des ressources.

Pour sa part, l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS), un groupe de recherche progressiste, déplore l'absence de mesures contraignantes pour la transformation locale.