Le budget présenté mardi par le ministre québécois des Finances, Nicolas Marceau, impose des réductions importantes à plusieurs ministères, notamment ceux des Ressources naturelles et des Relations internationales.    

D'autres, comme la Santé et l'Éducation, s'en tirent un peu mieux.

Le gouvernement du Parti québécois souhaite ainsi limiter la croissance des dépenses de programmes à 1,8 pour cent en 2013-2014, ce qui est un objectif fort ambitieux. En guise de comparaison, les dépenses du gouvernement ont progressé, en moyenne, de 5,6 pour cent entre 2006-2007 et 2009-2010.

Le ministère des Ressources naturelles sera le plus durement touché au cours du prochain exercice, avec une réduction de 22,1 pour cent de son budget, à 405,1 millions $.

Cette baisse s'explique surtout, d'après le gouvernement, par des dépassements de 37 millions $ inscrits aux dépenses probables de 2012-2013, notamment pour la suppression des feux de forêt et les travaux sylvicoles. Un autre montant de 50 millions $ est attribué au plan quinquennal de financement du secteur forestier.

Du côté du ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur, le budget fondra de 14 pour cent, passant de 141,2 millions $ à 121,5 millions $. Les bureaux d'immigration du Québec à l'étranger seront ainsi restructurés, ce qui se traduira par une consolidation du réseau de trois bureaux continentaux. Le programme exportation sera également touché.

Le budget du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale sera amputé de 121,3 millions $, soit 1,1 pour cent, à 4,2 milliards $. Le gouvernement dit tenir compte de l'effet escompté d'une baisse de la clientèle aux programmes d'aide financière de dernier recours. Cette variation est aussi attribuée à une somme de 75 millions $ reçue en 2012-2013 pour la réalisation d'activités soutenant l'intégration et la francisation des immigrants, et qui sera transférée au ministère de l'Éducation.

En revanche, le budget du ministère de la Santé sera augmenté de 3,4 pour cent, à 31,3 milliards $, pendant que celui du ministère de l'Éducation sera bonifié de 1,8 pour cent, à 10,2 milliards $. Québec entend de plus supprimer un programme temporaire de péréquation pour les commissions scolaires, qui visait à atténuer les inégalités liées à la taxe foncière.

Selon la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, l'abolition de ce programme se traduira par des économies de 150 millions $ sur un budget total de 8,1 milliards $ pour les commissions scolaires. La ministre estime que cette mesure ne devrait pas affecter les services aux élèves.

En santé, le gouvernement espère notamment réaliser des économies de 336 millions $ grâce à une révision du régime d'assurance médicaments.

Parmi les autres ministères qui verront leurs dépenses augmenter davantage que l'objectif énoncé par Québec de 1,8 pour cent pour 2013-2014, mentionnons celui de la Culture (2,1 pour cent à 631 millions $), celui du Développement durable et de l'Environnement (2,4 pour cent à 273,1 millions $), celui de l'Enseignement supérieur (2 pour cent à 6,3 milliards $), celui de la Famille (3,2 pour cent à 2,47 milliards $) et celui de l'Immigration (2,2 pour cent à 327,3 millions $).