La Grèce verra son PIB chuter de «près de 5%» en 2012, soit plus que les estimations initiales, après un recul de 6,9% en 2011, a prévu mardi la Banque de Grèce dans son rapport annuel sur l'économie du pays.

Le 19 mars, dans son rapport annuel de politique monétaire, la Banque de Grèce avait prévu un recul du PIB de 4,5% en 2012, cinquième année consécutive de récession.

Par rapport au 19 mars, elle a maintenu inchangée sa prévision de hausse du taux de chômage annuel à «plus de 19%» en 2012, contre 17,7% en 2011, année durant laquelle 300 000 emplois ont été détruits, selon la Banque.

«La récession sera moins intense qu'en 2011 à condition que les mesures structurelles (négociées avec les créanciers du pays, NDLR) soient mises en place sans délai» a mis en garde la Banque dans son rapport.

L'institution dépeint les autres ravages de la crise, affectant aussi les banques qui ont vu le total de leurs dépôts chuter de «plus de 70 milliards» depuis le début de la crise entre la fin 2009 et février 2012, soit «l'équivalent d'un tiers du PIB».

Alors que l'on attend les détails sur la façon dont vont être recapitalisées les banques commerciales du pays, grâce aux 50 milliards d'euros d'aide prévus par les créanciers du pays dont 25 sont arrivés à la Banque de Grèce depuis la semaine dernière, «2012 devrait être une année de référence pour le reprofilage du système bancaire» en Grèce, se contente d'indiquer le rapport sans autre précision.

L'institution, qui fut gouvernée par l'actuel Premier ministre Lucas Papademos avant que celui-ci ne devienne vice-président de la Banque centrale européenne, prévoit aussi que le taux d'inflation en 2012 s'élèvera aux alentours de 1,2%, et qu'il pourrait tomber «au dessous de 0,5%» en 2013.