La valeur des biens et services produits cette année devrait atteindre 1798 milliards de dollars, en hausse de 4,6% par rapport à 2011.

Cela représente une majoration d'un demi-point de pourcentage sur la prévision moyenne de croissance du produit intérieur brut (PIB) nominal du secteur privé faite en novembre.

C'est surtout l'amélioration du contexte international qui justifie ce léger surcroît d'optimisme.

Les projections montrent que le PIB nominal progressera de 4,4% en moyenne d'ici 2016. À ce rythme, la taille de l'économie canadienne aura franchi la barre des 2000 milliards dès 2015.

Par mesure de prudence, Ottawa choisit d'y retrancher 20 milliards par année durant toute la période de projection. Celui lui crée un coussin de recettes fiscales cachées de 3 milliards par année.

La croissance du PIB nominal est fondée sur l'hypothèse prudente d'une stagnation des prix des biens de base durant la période. Toute augmentation significative gonflera le PIB nominal. Inversement, toute chute privera le gouvernement de recettes fiscales importantes. Ainsi, en 2009, le PIB nominal avait reculé davantage que le PIB réel, ce qui avait entrainé une brutale détérioration des finances publiques que le programme de relance avait accentuée.

L'amélioration de la projection du PIB nominal ne pourra éviter une légère remontée du taux de chômage cette année qui devrait s'établir à 7,5% en moyenne, comparativement à 7,4% en 2011. En novembre, les économistes s'attendaient plutôt à un taux de 7,2%.

Malgré tout, le Canada reste l'économie du G7 dont le marché du travail s'est le mieux redressé depuis la récession.