L'agence d'évaluation financière Fitch Ratings a abaissé la note de la Grèce, qui était jusqu'ici de «C», plaçant temporairement le pays en «défaut partiel» (restricted default ou «RD») après l'annonce vendredi des résultats de l'échange de dette, selon un communiqué.

L'agence précise néanmoins qu'une fois l'échange réalisé, elle attribuera une nouvelle note à la Grèce, «dans le bas de la catégorie spéculative», qui désigne les pays dont la solvabilité est douteuse. La note C, qui fait partie de la catégorie spéculative, correspond chez Fitch à un défaut «imminent ou inévitable».

Une autre des trois grandes agences, Standard and Poor's (SP), avait adopté une position similaire, fin février. Elle avait placé la note en «défaut sélectif» ou «SD» (selective default), contre «CC» auparavant, indiquant qu'elle envisageait de la relever à CCC une fois l'échange intégralement effectué.

Quant à Moody's, qui ne possède pas de note correspondant au défaut, elle a abaissé le 2 mars la note de la Grèce à «C», contre «Ca» jusqu'ici.

Fitch considère que l'opération menée par la Grèce constitue un «échange sous pression» (distressed debt exchange), même si elle s'est officiellement déroulée dans un cadre volontaire.