Le premier ministre croate désigné, Zoran Milanovic, a mis en garde vendredi contre la situation économique «dangereuse» dans laquelle se trouvait son pays et s'est engagé à le sortir de la crise, dans un discours précédant le vote d'investiture de son cabinet par le parlement.

«La Croatie n'est pas en proie au chaos (...) mais dans une situation (économique) dangereuse», a-t-il dit devant les députés en évoquant la situation précaire de son pays qui intégrera en 2013 l'Union européenne (UE).

«Mais dans cette crise, qui est sérieuse, nous avons la chance de nous redresser. La crise est toujours un péril, mais elle porte aussi un élément de chance. Nous voulons que ça devienne une chance», a ajouté M. Milanovic.

Le dirigeant du Parti social-démocrate (SDP) et leader de la coalition de centre-gauche qui a remporté les législatives du 4 décembre, s'est engagé à réduire les dépenses publiques et à faire rapidement adopter un budget d'austérité.

«La Croatie ne peut plus fonctionner comme ça. Nous ne pouvons pas dépenser l'argent que nous n'avons pas gagné», a-t-il poursuivi.

Le nouveau gouvernement croate sera confronté à une situation économique délicate. La récession économique qui frappait la Croatie depuis début 2009 s'est interrompue à la mi-2011, mais la Banque nationale table tout au plus sur une légère croissance d'environ 0,5% en 2011. Le taux de chômage était en novembre de 17,9%.

Le parlement croate doit dans la journée donner sans surprise le vote d'investiture au cabinet présenté par M. Milanovic, 45 ans, qui sera composé de vingt ministères.

La Croatie a signé le 9 décembre le traité d'adhésion à l'UE, qui lui permettra de devenir le 28e État du bloc européen, normalement en juillet 2013, une fois le document approuvé par référendum par les Croates et ratifié par les 27 États membres.