La municipalité de New York a rabaissé jeudi ses prévisions fiscales pour 2012, craignant les «risques extrêmes» représentés par la crise européenne alors que les banques européennes ont «plus de 1000 milliards de dollars d'actifs» dans leurs bureaux new-yorkais.

«Les liens entre la ville et l'Europe sont profonds», a indiqué le contrôleur de gestion de New York, John Liu, dans un communiqué.

«Les banques européennes ont plus de 1000 milliards de dollars d'actifs dans leurs bureaux new-yorkais, représentant près des deux tiers de tous les actifs bancaires étrangers de la ville, selon les chiffres de la Réserve fédérale», a-t-il précisé.

«Elles ont aussi des liens très importants avec d'autres établissements financiers de la ville, emploient des milliers de personnes ici, et sont des créanciers actifs pour l'économie» de New York, a-t-il ajouté.

En outre, a-t-il précisé, «beaucoup des entreprises non financières de la ville ont aussi des liens d'affaires importants avec des firmes européennes, et la ville attire des millions de voyageurs d'affaires et de loisirs chaque année».

M. Liu, qui indique qu'il prend en compte le risque que fait peser la crise de la dette en Europe sur les finances de la ville depuis 2010, a précisé qu'il n'attendait plus que 8,63 milliards de recettes tirées de l'impôt sur les personnes en 2012, au lieu des 8,72 milliards attendus en juillet, et 5,48 milliards (au lieu de 5,52) pour l'impôt sur les sociétés.