Le chef du gouvernement italien, Mario Monti, a mis en garde mercredi contre le risque d'une «sanction» des marchés si les dirigeants européens ne parviennent pas à trouver une réponse convaincante à la crise de la dette lors de leur sommet du 8 et 9 décembre.

«Nous savons que ce qui sera décidé ou non décidé sera sanctionné par les marchés le 10» décembre, lendemain de ce sommet, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne.

«Le 10, nous aurons une vision des conséquences de ce que nous avons fait», a-t-il insisté, même si le 10 décembre est un samedi et que les marchés seront donc fermés ce jour là. Il faudra attendre le lundi suivant.

«Des pas importants ont été réalisés, mais nous n'avons pas encore la clarté absolue sur les interventions de ces institutions que l'Europe doit déployer mieux et à court terme pour contribuer à la solution de ses problèmes», a-t-il regretté.

«Je ne suis pas partisan d'une diabolisation des marchés. Ils représentent la perception du sérieux des décisions prises par les pays et le continent», a-t-il encore souligné.

Mario Monti a estimé que des décisions doivent être prises lors de ce sommet pour «renforcer les mécanismes afin de donner de la crédibilité aux règles qui ont été décidées» pour faire respecter la discipline budgétaire.

Le chef du gouvernement italien s'est engagé à faire approuver le 5 décembre au cours d'un conseil des ministres un ensemble de mesures et de nouvelles réformes structurelles nécessaires pour rétablir l'équilibre budgétaire en Italie en 2103.

«J'ai confirmé à nos partenaires de l'UE que nous respecterons l'objectif de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013», a-t-il déclaré.

Mario Monti s'est dit conscient que la situation économique de l'Italie s'était détériorée et a expliqué que les nouvelles réformes structurelles qu'il présentera le 5 décembre doivent «garantir le respect de cet engagement».

Il n'a pas détaillé ces nouvelles mesures et ne les a pas chiffrées.

«Les interventions dépendront des progrès dans les avancées institutionnelles et des pas en avant en direction d'une union budgétaire», a-t-il précisé.