Le président américain Barack Obama presse les Européens de mettre en oeuvre leur plan de lutte contre la crise de la dette et d'ériger un «pare-feu» pour éviter sa contagion, dans une tribune parue dans le Financial Times de vendredi.

A firewall to stop Europe's crisis spreading

Réaction au plan européen sur le Blogue de la Bourse

«Il est important pour nous tous que cette stratégie soit mise en oeuvre avec succès -- y compris l'édification d'un pare-feu crédible qui empêche la crise de s'étendre, le renforcement des banques européennes, l'esquisse d'un chemin viable pour la Grèce et la résolution des problèmes structurels au coeur de la crise actuelle», écrit M. Obama dans le quotidien financier britannique.

La zone euro est parvenue la douleur à boucler jeudi au petit matin un plan anticrise censé assurer sa survie.

Un accord a été conclu avec les banques qui porte sur un renoncement de 50% de leurs créances, soit 100 milliards d'euros. En échange de l'effort demandé au secteur bancaire, un accord a été trouvé pour recapitaliser les établissements qui en auraient besoin.

Au-delà, les responsables européens ont décidé de démultiplier la puissance de feu de leur Fonds de secours financier pour les pays en difficulté en la portant à 1000 milliards d'euros dans un premier temps. Cette enveloppe doit permettre d'éviter que la crise de la dette ne gagne l'Italie et l'Espagne.

La Chine songe à investir dans ce fonds, même si elle a prévenu vendredi qu'elle attendait auparavant des clarifications.

Sans nommer explicitement ce pays, M. Obama réclame dans sa tribune «une plus grande flexibilité dans les taux de changes, avec notamment des taux de changes qui soient fondés sur le marché».

Les États-Unis reprochent régulièrement à la Chine de manipuler sa monnaie pour gonfler ses exportations.