L'euro repartait à la baisse face au dollar, mercredi, après être monté à son plus haut niveau depuis sept semaines face au dollar, plombé par un regain d'inquiétude, alors que se tenait à Bruxelles un sommet crucial pour la zone euro.

Vers 15h00, l'euro valait 1,3888$ contre 1,3904$ mardi à 17h00.

Face à la devise nippone, l'euro baissait aussi, à 105,54 yens contre 105,78 yens mardi soir.

Le dollar reculait également face à la monnaie japonaise à 75,99 yens contre 76,06 yens la veille. Mercredi vers 06h00, le yen a établi un nouveau record de vigueur depuis 1945 face au dollar, à 75,72 yens pour un dollar, aidé par l'afflux d'investisseurs en quête de sécurité face à la crise de la dette en zone euro et une reprise mondiale terne.

L'euro, qui évoluait en timide hausse face au dollar au préalable, est monté jusqu'à 1,3975$ vers 09H15, son niveau le plus élevé depuis le 8 septembre.

Mais les incertitudes sur l'issue du sommet européen ont repris le dessus, faisant repartir la devise européenne à la baisse. L'euro est même tombé à 1,3799$ vers 10h50, son niveau le plus faible depuis vendredi.

La monnaie unique avait été portée par un vote des députés allemands accordant à une écrasante majorité à la chancelière allemande, Angela Merkel, un large mandat pour défendre à Bruxelles la position allemande sur un renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), en excluant tout recours à la Banque centrale européenne (BCE) et toute augmentation de la garantie apportée par l'Allemagne.

Le monde entier a les yeux tournés vers Bruxelles, où une réunion des chefs d'État et de gouvernement de l'Union monétaire était prévue dans la soirée après un sommet de tous les pays de l'Union européenne (UE).

«L'euro n'est pas parvenu à conserver ses gains avant le sommet européen et le rebond de l'euro devrait continuer de s'étioler tant que les dirigeants européens peineront à trouver un accord» sur un plan détaillé et concret pour sortir de la crise de la dette, a commenté David Song, analyste chez DailyFX.

Les dirigeants européens doivent finaliser un vaste plan de sortie de crise de la dette pour restaurer la confiance dans la zone euro après des mois d'incertitudes et d'hésitations.

Ce plan doit inclure un renforcement du FESF, destiné à aider les pays en difficulté, et un nouveau programme de soutien à la Grèce surendettée en mettant plus fortement à contribution le secteur financier.

Mais, il n'est toujours pas acquis que soient annoncés «des chiffres finalisés et des détails plus précis, et un calendrier précis est peu probable», ont prévenu les analystes de Lloyds Bank.

Ainsi, «il y a toujours un plus grand risque de déception sur le marché que de bonne surprise, et l'absence de clarté ne fera que renforcer les risques qui pèsent sur la mise en place» d'un plan annoncé suite au sommet de mercredi, ce qui devrait peser sur la monnaie unique, a expliqué Lloyds Bank.