La Couronne discute fort avec la défense dans le dossier de Carole Morinville, cette ex-conseillère financière accusée d'avoir commis une fraude de plusieurs millions de dollars auprès d'une soixantaine d'investisseurs, dont l'actrice Karine Vanasse.

Quatre mois après la fin de la divulgation de la preuve, la défense a obtenu hier un autre délai de deux mois, jusqu'au 24 novembre, pour faire connaître ses intentions sur le déroulement du procès criminel. Les avocates de la Couronne et de la défense continuent d'avoir des «pourparlers assez importants», selon Me Marie-Josée Duhaime, avocate représentant Annie Berger, adjointe de Carole Morinville. Des pourparlers pouvant mener à un plaidoyer de culpabilité en l'échange d'une peine moindre? La Couronne comme la défense n'a pas voulu spéculer sur cette possibilité hier.

«Nous avons des discussions mais nous ne pouvons rien dire de plus», dit Me Ophélie Brunelle Quraishi, procureure de la Couronne. L'avocate de Carole Morinville, Me Éliane Hogue, n'a pas voulu commenter l'état des pourparlers avec la Couronne. L'avocate d'Annie Berger, Me Marie-Josée Duhaime, a expliqué hier matin au juge qu'un report était souhaitable notamment en raison des «pourparlers importants» avec la Couronne.

Ce nouveau délai n'est pas exceptionnel en soi dans une cause comme celle de Carole Morinville, où la preuve a été divulguée à la défense en trois étapes, mais il déçoit certaines des personnes qui ont porté plainte contre Carole Morinville.

En février, Carole Morinville a plaidé non coupable aux accusations de fraude, de fabrication de faux documents et d'entrave à la justice qui pourraient lui valoir jusqu'à 14 ans de prison. Son adjointe Annie Berger, qui a aussi plaidé non coupable, est passible de 10 ans de prison pour fabrication de faux documents et entrave à la justice.