Une «réunion d'urgence» du FMI sur la Grèce doit se dérouler mercredi 14 septembre, écrit la presse grecque vendredi, information non confirmée par une source du ministère grec des Finances qui l'a néanmoins jugée «logique» au vu de la crise grecque au sein de la zone euro.

Selon Elefthérotypia (gauche) et Kathimérini (libéral), cette «réunion exceptionnelle» du conseil d'administration du FMI «le 14 septembre» vise à permettre l'information de la direction du Fonds monétaire international par son envoyé spécial pour la Grèce, Poul Thomsen.

La presse relève qu'il s'agit d'un changement de programme de dernière minute, car M. Thomsen était attendu à cette date à Athènes, pour reprendre avec ses homologues de la troïka (Banque centrale et Commission européennes) l'examen des comptes grecs dont dépend le versement par tranche des prêts consentis par le FMI et la zone euro à la Grèce.

Une source au ministère des Finances a indiqué que la Grèce n'avait jusque-là pas été informée de ce changement dans le calendrier.

La même source a toutefois jugé «logique» une telle rencontre, au vu «de la tournure exceptionnelle» prise par la crise grecque du fait des réticences croissantes exprimées au sein de l'eurozone au soutien du pays et de «l'agravation de la récession» de l'économie nationale.

Le déroulement prévu en Pologne le 15 septembre de réunions de l'Eurogroupe pourrait aussi concourir à un report de «quelques jours» du retour de la troïka à Athènes, a souligné le ministère grec des Finances.

La délégation FMI-UE avait suspendu sa mission le 2 septembre, reprochant à Athènes des retards dans la mise en oeuvre du plan de redressement.

Alors qu'un nouveau versement du prêt UE-FMI débloqué en mai 2010 était au départ prévu pour la mi-septembre, la même source a catégoriquement exclu tout risque que les bailleurs de fonds coupent les vivres au pays.

«Il n'y a pas, et il n'y aura pas de problèmes de couverture», a-t-elle insisté, se refusant à fixer toute date au-delà de laquelle le pays ne pourrait plus honorer sa dette sur ses seules réserves.