Conrad Black a intenté une poursuite judiciaire contre David Radler, son ancien partenaire d'affaires et témoin principal de la poursuite qui a témoigné contre lui lors de son procès pour fraude en 2007.

Black allègue que M. Radler a illégalement ajouté des actionnaires et augmenté la dette d'Horizon Publications, une chaîne américaine de petits journaux. Ces manoeuvres auraient nui à la valeur des actions de M. Black dans l'entreprise.

Le Sun Times de Chicago rapporte mercredi que la poursuite intentée par Black, qui est retourné en prison cette semaine, qualifie M. Radler «d'infâme citoyen canadien» et parle d'une «trahison semblable à celle de Caïn».

Pendant des décennies, les deux hommes d'affaires ont dirigé le groupe de journaux Hollinger et ses nombreuses filiales; Conrad Black en était alors le chef de la direction et M. Radler son directeur de l'exploitation. Ils ont fait de Hollinger l'une des plus importantes entreprises de journaux de la planète, avec des activités au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Israël. Hollinger a cependant été vendue pièce par pièce au cours de la dernière décennie.

M. Radler a déclaré mercredi qu'il était au courant de la poursuite, mais n'avait pas encore vu les documents juridiques.

L'homme a plaidé coupable à une accusation de fraude postale en vertu d'une entente judiciaire avec les procureurs américains qui comprenait son témoignage contre son co-accusé.

Il a été condamné à une peine de 29 mois de prison et à une amende de 250 000 $.

M. Radler a également accepté une entente à l'amiable au civil en 2007 avec la Commission des valeurs mobilières américaine, qui l'a vu payer 28,7 millions US et être interdit à vie d'être dirigeant d'entreprise ou membre d'un conseil d'administration d'une compagnie publique aux États-Unis.