Le réseau bloqué par l'AMF a recours à des experts de la promotion, qui enverraient des millions de courriels aux investisseurs pour faire monter des titres boursiers ciblés.

Deux entreprises sont plus précisément actives dans la promotion, selon l'enquête de l'AMF : IAB Media et Downshire Capital, toutes deux de Montréal.

PennyStockParty.com

La première entreprise est gérée par Jean-François Amyot. Elle détient plusieurs sites internet de promotion boursière, notamment ItsAllBull.net, mais également PennyStockParty.com, HyperGrowthStock.com et StockPicksThatMove.net. La deuxième entreprise, Downshire, exploitait le site internet PennyStockChaser.com. Elle est co-détenue par Daniel F. Ryan, qui a écopé d'une pénalité l'an dernier imposée par la Securities & Exchange Commission (SEC).

À ce sujet, l'AMF rapporte les propos tenus par le promoteur Serge Ollu lors d'un interrogatoire. Serge Ollu est l'un de ceux qu'elle soupçonne d'avoir participé au stratagème de manipulation boursière. Il a dit à l'AMF que Jean-François Amyot et Daniel Ryan font de la manipulation boursière en envoyant des millions de courriels.

Une autre personne interrogée par l'AMF, Andrea Cortellazzi, a aussi affirmé que les techniques utilisées par Jean-François Amyot s'apparentent au Pump & Dump. «Les communiqués de presse émis pendant une période de promotion sont trompeurs (it's all bullshit), surtout lorsqu'il s'agit de coquilles vides», a déclaré à l'AMF M. Cortellazzi, qui se défend d'avoir eu recours à cette technique.

Le site Wikipédia définit le Pump & Dump comme «une forme de fraude avec de petits titres boursiers qui implique la hausse artificielle du prix de titres détenus grâce à des nouvelles fausses ou trompeuses, dans le but de vendre des actions bon marché à prix plus élevé.»

IAB Media, géré par Jean-François Amyot, est principalement détenue par l'entreprise Conseils Hilbroy, qui fait l'objet d'une interdiction des autorités dans cette affaire.

Hilbroy, IAB et Jean-François Amyot ne sont pas inscrits auprès de l'AMF, comme la plupart des intimés dans cette affaire. Nous avons laissé des messages à Jean-François Amyot, mais il n'a pas rappelé La Presse.