Azzedine Alaïa est une exception dans l'Olympe de la mode mondiale: c'est le bouche à oreille, plutôt qu'une stratégie commerciale énergique, qui a fait le succès d'une des maisons parisiennes les plus prestigieuses selon la journaliste Suzy Menkes du International Herald Tribune.

Le designer a présenté la semaine dernière son premier défilé en huit ans en fermeture de la semaine haute couture de Paris. Seulement trois photographes étaient présents sur place, ce qui tranche avec la cohue qu'on retrouve dans les autres défilés. La journaliste Cathy Horyn, du New York Times, a ensuite expliqué sur son blogue On The Runway que c'est le savoir-faire, la maîtrise des matières (comme du cuir d'agneau de Mongolie) et le travail tridimensionnel du couturier qui font sa différence. Né à Tunis en 1940, le créateur français a affirmé récemment en entrevue qu'il n'avait pas besoin de l'approbation du magazine Vogue pour obtenir du succès.