Le Bureau de décision et de révision (BDR), tribunal administratif des valeurs mobilières, a interdit mercredi à quatre personnes soupçonnées d'avoir orchestré une chaîne de Ponzi de cesser toute opération pouvant mener à un investissement.

Alain Péloquin, sa conjointe Isabelle Cantin, Stéphane Auclair et Jean-Luc Flipo ne pourront poursuivre des activités de courtier ou de conseiller en valeurs. Ils ont également reçu l'ordre de ne pas se départir de fonds, de titres et d'autres biens qui seraient en leur possession.

Alain Péloquin et ses «chefs d'équipe» auraient recruté des investisseurs en prétendant bénéficier de contacts au niveau fédéral leur permettant d'acheter et de revendre des biens saisis par le gouvernement avant qu'ils ne soient mis aux enchères.

Selon le BDR, 147 investisseurs auraient été mis à profit, ce qui aurait permis aux suspects de recueillir plus de 12 millions de dollars.

Le BDR a agi à la demande de l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui réclamait une intervention rapide. L'AMF craignait que les sommes recueillies grâce à cette structure d'investissement pyramidale ne soient dilapidées ou distribuées de façon inéquitable entre les investisseurs.

Ces derniers auraient été avisés à plusieurs reprises par Alain Péloquin que les opérations devaient demeurer confidentielles. Selon le BDR, cela lui permettait d'éviter d'avoir à leur rendre compte de l'état réel des investissements.

Précisons par ailleurs que l'Alain Péloquin en question n'est pas le représentant de courtier en épargne collective dûment autorisé qui oeuvre chez TD. De même, Isabelle Cantin n'est pas la représentante de courtier en épargne collective qui oeuvre, à Boucherville, en assurance et chez Investors.