Arrivé mercredi à Séoul pour le sommet du G20 qui se tient dans la capitale sud-coréenne les deux jours suivants, Barack Obama a défendu la décision très critiquée de la Banque fédérale de racheter pour 600 milliards de dollars de bons du Trésor afin de soutenir l'économie des Etats-Unis.

La manoeuvre de la Fed est destinée à faire baisser les taux d'intérêts, encourager les prêts et donner un coup de fouet à l'économie américaine, mais les détracteurs de cette stratégie estiment que cela affaiblit le dollar et donne un avantage injuste aux produits américains.

Le chef de la Maison Blanche a défendu ce plan dans une lettre aux autres membres du groupe des pays industrialisés et émergents.

«Les États-Unis assumeront leur part du travail pour rétablir une croissance solide, réduire les déséquilibres économiques et calmer les marchés», a écrit M. Obama, arguant qu'«une reprise solide qui crée des emplois, du revenu et des dépenses est la contribution la plus importante que puissent apporter les États-Unis à la reprise mondiale».

Mais d'autres pays craignent que des liquidités ne soient massivement investies sur leurs marchés dans l'espoir de gains plus importants, ce qui fera renforcera leur monnaie et étranglera leurs exportations, en faisant peser la menace de bulles spéculatives qui pourraient déstabiliser leur système financier.

La question des dévaluations compétitives - on parle aussi de «guerre des monnaies» - sera au coeur du sommet du G20 jeudi et vendredi.