L'ex-trader de la Société Générale, Jérôme Kerviel, a affirmé dimanche soir ne pas être prêt à négocier avec la Société Générale et «ne rien demander» à la banque à propos du paiement des dommages-intérêts astronomiques auxquels il a été condamné.

«Moi, je ne demande rien à la banque. La banque annonce partout qu'il y aura des négociations, qu'ils ne me demanderont jamais la somme, ils se répandent dans la presse mais aucun de mes avocats n'a été contacté à ce sujet», a déclaré Jérôme Kerviel dans un entretien enregistré et diffusé par la chaîne de télévision française TF1.

À la question, «Etes-vous prêt à négocier ?», l'ex-trader a répondu «non», confirmant la position déjà exprimée par son avocat, Me Olivier Metzner.

L'ancien trader de la Société Générale a été très lourdement condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris qui lui a infligé cinq ans de prison dont trois ferme et des dommages-intérêts de 4,9 milliards d'euros, correspondant à la perte subie par la banque.

Au lendemain de ce jugement, la banque a assuré qu'il n'était «pas question» d'aller réclamer cette somme «à un homme seul» et qu'elle était «totalement ouverte à trouver une solution» après l'appel.

Jérôme Kerviel a affirmé qu'il s'agissait «juste de communication» de la part de la Société Générale.

L'ancien trader a également assuré avoir reçu «de nombreux messages de soutien», d'anonymes mais «de gens connus aussi», sans vouloir préciser de nom.

«C'est aussi ça qui m'aide à relever la tête et à repartir au combat pour l'appel», a insisté le jeune homme qui se décrit comme encore «groggy» par sa condamnation, qu'il a comparée à plusieurs coups de «batte de base-ball».

Il a précisé qu'il continuerait d'être conseillé en appel par Me Metzner et son collaborateur Me Nicolas Huc-Morel dont il a salué le travail «remarquable».