L'ex-agent d'assurances Sebastien Mecca vient d'être reconnu coupable d'avoir recueilli illégalement des fonds auprès des investisseurs. L'homme agissait comme porte-étendard des entreprises Acamex Capital, de Laval, et Bridge Management, de la Barbade.

Dans son verdict, le juge Jean-Georges Laliberté, de la Cour du Québec, a été très dur à l'endroit de Sebastien Mecca, qui a fait perdre des millions de dollars aux investisseurs.

 

«Le défendeur échafaude des montages fumeux et induit constamment ses clients en erreur. Il leur jette de la poudre aux yeux en multipliant les noms de sociétés avec qui, théoriquement, ils font affaire. Il emploie des termes pompeux et des approximations vides de tout sens», écrit le juge.

Parmi les investisseurs, seulement quelques-uns ont accepté de porter plainte à l'Autorité des marchés financiers (AMF) et de témoigner. Le nombre de chefs d'accusation et les amendes ont été imposés en conséquence, soit 112 000$. La culpabilité porte sur la pratique de courtier sans permis, la collecte illégale de fonds et la communication d'information fausse ou trompeuse.

«Sam» Mecca disait aux investisseurs que leur argent était garanti par des banques du G7. Les placements rapportaient soi-disant entre 9,5% et 16,25%.

Une enquête de La Presse Affaires, parue en février 2008, avait précédé les accusations de l'AMF de sept mois. L'enquête révélait notamment qu'une bonne partie des fonds de Bridge Management avait transité par le véhicule outre-mer d'un autre financier du Québec, Luc Verville.

Les projets de Luc Verville ont fait perdre des millions de dollars à d'autres investisseurs, notamment le comédien Gilles Latulippe et l'homme d'affaires Placide Poulin.

Dans le dossier d'Acamex/Bridge, l'AMF poursuit également Frank Mastrocola, Roberto Pistilli et Peter Krauth, qui font respectivement l'objet de 29, 15 et 13 chefs d'accusation.