Le quotidien américain Washington Times a annoncé mercredi qu'il allait licencier 370 employés, soit environ 40% de ses effectifs, au moment où un autre journal, le Miami Herald, faisait savoir qu'il supprimait 24 postes.

Dans un communiqué, le président et directeur de la publication du Washington Times, Jonathan Slevin, a affirmé que les licenciements entraient dans le cadre d'une stratégie visant à transformer le quotidien en groupe de presse du XXIe siècle.

«Nous avons élaboré des plans pour consolider notre position et poursuivre notre mission cruciale dans un marché de la presse en évolution et en des temps économiques troublés», a-t-il dit, ajoutant que les projets du Washington Times devaient prendre en compte les «réalités actuelles du marché».

«Dans ce contexte, le groupe travaille avec acharnement pour parvenir à des réductions de coût d'ampleur qui doivent inclure une forte réduction des effectifs concernant 370 employés», a-t-il ajouté.

Selon le site internet Politico, ce chiffre représente environ 40% des effectifs du Washington Times.

Dans le même temps, le Miami Herald a annoncé la suppression de 24 postes et une réduction des heures travaillées pour tenter de survivre à la crise qui frappe l'ensemble des médias américains. Ces derniers sont confrontés à une chute des recettes publicitaires, une diminution constante de la diffusion et la fuite des lecteurs vers des sites d'information en ligne gratuits.

Dans un courriel adressé aux salariés du Miami Herald, le directeur de la publication David Landsberg a expliqué que les licenciements étaient nécessaires pour «traverser cette période sans précédent de difficultés économiques».

«Alors que nous voyons certains signes d'amélioration à l'horizon, nous nous attendons à ce que les conditions restent difficiles pendant la majeure partie de 2010», a-t-il prévenu.

Le Miami Herald, propriété du groupe de presse McClatchy, a déjà réduit ses effectifs de 19% en mars, licenciant 175 employés.