Lorsque les marchés étaient à leur plus bas, au début de 2009, qu'ont fait les investisseurs? D'après les experts consultés, il semble qu'ils ont été plusieurs à choisir les fonds du marché monétaire pour leurs nouveaux investissements.

«Comme cette option ne donne pratiquement pas de rendement, c'était une solution à court terme», remarque Isabelle Gervasio, vice-présidente et directrice du Québec chez Gestion de fonds Mavrix.

«Les gens se demandaient quoi faire, ils étaient très nerveux, ils cherchaient un placement très sécuritaire ; alors ils optaient pour les fonds du marché monétaire», ajoute Yanic Chagnon, directeur général, solutions de placement, chez Banque Nationale Groupe financier.

Chez Desjardins, Michel Lessard a observé le même phénomène. «En début d'année, les investisseurs allaient davantage vers le marché monétaire et les certificats de dépôts.»

Fonds à revenu fixe

Ensuite, découragé par le rendement anémique de ces produits, l'investisseur québécois s'est dirigé vers les fonds à revenu fixe, comme les obligations, remarque M. Chagnon.

«Ces fonds rapportent un peu plus que le marché monétaire mais, en même temps, ils apportent une protection contre les fluctuations», explique-t-il.

Ainsi, plus les mois passaient, plus les investisseurs reprenaient confiance.

«Dès le mois de mai, nous avons remarqué que les gens recommençaient à s'intéresser aux fonds à long terme. En grande majorité, les gens ont choisi d'investir dans des fonds à revenu», indique Mme Gervasio.

Chez Banque Nationale Groupe financier, depuis l'été, les fonds diversifiés ont la cote.

Enfin, les experts consultés indiquent que malgré un haut niveau de stress chez les investisseurs, ils n'ont pas remarqué de grand mouvement de panique qui a engendré des ventes massives d'actions.

«C'est tant mieux, parce qu'avec le rebond, plusieurs ont presque tout récupéré. C'est donc la preuve que lorsqu'une crise éclate, les investisseurs ont tout avantage à rester disciplinés.»