Technoparc Montréal, dans l'arrondissement de Saint-Laurent, compte déjà 40% d'espaces verts. Mais la direction souhaite s'orienter encore davantage vers le développement durable.

Elle met actuellement au point son projet de Zone internationale d'innovation environnementale où pourront s'installer des entreprises actives en recherche dans le domaine des technologies propres.

«L'idée, c'est d'offrir à ces entreprises un endroit qui correspond à leurs valeurs environnementales. Parce qu'actuellement, ce genre d'endroit n'existe pratiquement pas dans la région», explique Mario Monette, président-directeur général de Technoparc Montréal.

La zone aura une superficie de 20 hectares et c'est toujours 40% du territoire qui sera consacré aux espaces verts, mais la logique du développement durable sera poussée beaucoup plus loin que dans le reste du Technoparc.

«Par exemple, nous allons prioriser les plantes indigènes plutôt que le gazon et les fleurs annuelles qui ont besoin de beaucoup d'eau et d'entretien», précise M. Monette.

Un parc régional y sera même créé. Pour y arriver, Technoparc Montréal travaille avec Aéroports de Montréal, qui est propriétaire de quelques terrains sur le territoire visé, mais aussi, avec la Direction des grands parcs et de la nature en ville de la Ville de Montréal.

«Le lieu est particulièrement intéressant en ce qui a trait à l'habitat du castor, un animal très actif dans la région. Nous ferons un contrôle écologique avancé du secteur pour protéger la diversité de la faune et de la flore», indique Daniel Hodder, chef d'équipe, direction des grands parcs et de la nature en ville, à la Ville de Montréal.

«Le projet de parc régional commence à être pas mal avancé. Il reste à aller chercher les dernières approbations», précise Mario Monette.

Des bâtiments innovateurs

Huit bâtiments, pour une superficie totale de 70 000 m2, devraient être construits dans la Zone internationale d'innovation environnementale.

En ce qui a trait au design et aux matériaux des bâtiments, l'innovation sera à l'honneur, affirme le PDG de Technoparc Montréal.

«Nous travaillons avec différents intervenants pour trouver une façon de réaliser un projet novateur qui s'inscrira dans les principes du développement durable. Nous voulons servir de vitrine», précise-t-il.

Parmi les solutions envisagées: des constructions en bois. «Actuellement, le Code du bâtiment interdit de construire des édifices de plus de deux étages en bois. Mais nous croyons que ça n'a pas d'allure. Nous continuons donc d'étudier les différentes possibilités, mais si nous finissons par être convaincus que le bois est la meilleure solution en matière de développement durable, nous entreprendrons des démarches pour pouvoir aller de l'avant, et ce, même si cela signifie aller contre les idées reçues et faire changer certaines réglementations», explique Mario Monette.

Situé tout près de l'aéroport Montréal-Trudeau, Technoparc Montréal souhaite attirer environ une vingtaine d'entreprises sur ce site en développement.

Pour cibler des candidats potentiels, l'organisme regarde autant du côté des États-Unis, de l'Europe et de l'Asie. Si, actuellement, Technoparc Montréal accueille des entreprises qui font un minimum de 15% de recherche, la cible sera de 30% pour sa Zone internationale d'innovation environnementale.

«Nous voulons des entreprises qui sont vraiment actives en recherche et en innovation dans le domaine des énergies renouvelables, des technologies propres et de l'environnement», précise M. Monette.

Les partenaires financiers de Technoparc Montréal pour le projet de Zone internationale d'innovation environnementale sont la Société immobilière technologique de Montréal, Solim et Desjardins Groupe d'assurances générales.

Déjà, des investissements de 100 millions sont sur le point d'être faits et au total, le projet devrait coûter 200 millions et s'étendre sur un horizon de 8 à 10 ans.