La gestion active et la gestion passive ont chacune leurs troupes de partisans dans le monde des fonds communs, et plusieurs études tentent de démontrer que l'une est meilleure que l'autre.

Mais la distinction est souvent floue, observe le chef du Service d'analyse des fonds chez Morningstar Canada, David O'Leary.

 

Il n'y a pas que des fonds noirs et des fonds blancs. «Les investisseurs feraient mieux de penser aux fonds dans le contexte d'une courbe allant de plus à moins actif», suggère M. O'Leary.

À chaque bout de cette courbe, les extrêmes. D'abord, les fonds vraiment actifs «gérés par des professionnels qui passent au crible l'univers admissible des placements pour y trouver les titres qui, à leur avis, auront le meilleur rendement quel que soit l'indice de référence». En opposition, les fonds complètement passifs, «gérés par des professionnels qui utilisent diverses techniques pour copier efficacement l'indice».

Or, soutient M. O'Leary, il existe toute une série de fonds qui se situent quelque part entre les deux. Par exemple, observe l'analyse, des fonds «soi-disant» actifs sont gérés plutôt passivement. «Leur stratégie consiste à s'assurer que le fonds ne déviera que faiblement et avec mesure de son indice.»

Mais en tenant compte des ratios de frais de gestion qui atteignent couramment 2,5%, «c'est clairement une stratégie perdante», soutient M. O'Leary. Le fonds risque d'être battu par son indice une fois les frais déduits.

Selon M. O'Leary, ce sont ces types de fonds qui pèsent sur la moyenne de rendement des fonds actifs et qui brouillent les statistiques en leur défaveur. «En limitant votre recherche aux fonds réellement actifs, vos chances de choisir un fonds gagnant s'améliorent», croit M. O'Leary, qui recommande néanmoins d'être ouvert aux deux approches de gestion.