Le manque de temps pour s'inscrire à Communauto ne sera plus une excuse pour ne pas faire de l'autopartage. À partir de juin, il sera enfin possible de remplir une demande d'adhésion en ligne pour accéder à la flotte de 800 véhicules en location à court terme de l'entreprise.

Auparavant, pour adhérer à Communauto, il fallait réunir la documentation requise et prendre rendez-vous à ses bureaux. Un processus que beaucoup trouvaient fastidieux.

«Nous sommes conscients que pour quelqu'un habitant à Laval, c'est difficile de trouver le temps d'aller s'inscrire à nos bureaux du centre-ville, dit Benoit Robert, PDG et fondateur de l'entreprise. D'autant qu'en période de pointe, il y a parfois une liste d'attente pour les rendez-vous. L'adhésion en ligne va éliminer cette barrière.»

Une barrière qui n'a pourtant pas empêché la PME, dont les revenus annuels s'élèvent à 11 millions, de connaître un succès remarquable, avec une croissance annuelle de son membership de 25 à 35% depuis sa fondation en 1995.

Elle compte aujourd'hui 17 000 abonnés à Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau, et le président se dit convaincu que ce nombre va doubler d'ici trois ans.

Une fois les procédures d'adhésion complétées, il est très simple d'utiliser les services de Communauto.

Il suffit de réserver une voiture pour la louer à très court terme, que ce soit pour quelques heures ou une journée, et d'aller la chercher dans l'une des 250 stations réparties un peu partout en ville.

Différents forfaits sont disponibles et la location est facturée à l'heure ou à la journée.

«Notre objectif est de développer le marché de l'autopartage pour en faire un produit de masse, dit Benoît Robert. Le plein potentiel est encore loin d'être atteint.»

Selon une étude réalisée en 2006 par la firme Tecsult, le potentiel de pénétration de l'autopartage auprès des ménages québécois est évalué à environ 8%. Cela représente 113 000 ménages qui pourraient éventuellement s'abonner dans la région de Montréal.

La réduction globale annuelle de CO2 entraînée par l'autopartage était évaluée à plus de 10 000 tonnes annuellement en 2005.