Il y a un an, la Banque Nationale a pris un important virage. Avec sa vision «Un client, une banque», le président, Louis Vachon, voulait faciliter la vie du client en lui présentant une offre intégrée.

Pour y arriver, un important travail devait être fait en amont. Patricia Curadeau-Grou, chef des finances et vice-présidente exécutive, finances, risque et trésorerie, était à l'avant-poste de cette transformation.

L'objectif ultime était de faire en sorte que le client n'ait plus à cogner à plusieurs portes pour se faire offrir différents produits et services.

Mais pour que cette réorganisation extérieure avec un seul point de contact puisse se produire, il fallait d'abord qu'elle se produise à l'interne!

C'est ce qu'on a fait en regroupant les finances, le risque et la trésorerie sous la direction de Mme Curadeau-Grou.

La centralisation de ces expertises permet d'être plus efficace et de déployer beaucoup plus rapidement des initiatives dans tout le réseau.

«Auparavant, une idée partait de la ligne d'affaires et il fallait frapper à plusieurs portes dans la structure de la banque pour avoir l'assentiment de ces différents secteurs, explique-t-elle. Maintenant, il n'y a qu'un seul endroit où s'adresser. On rallie toute l'expertise autour d'une même table et on peut faire avancer un dossier plus vite.»

Cette nouvelle façon de travailler permet une flexibilité essentielle dans le monde financier actuel, qui évolue rapidement. «Le marché et les attentes des clients en termes de produits changent constamment, ajoute-t-elle. Les gens veulent une vision intégrée de leurs finances et de leur portefeuille. Il faut être capable d'être agile et de s'adapter.»

Être la chef d'orchestre de tous ces changements a été un bonheur pour Patricia Curadeau-Grou.

«Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, c'est un défi intéressant d'appuyer notre chef de la direction et nos clients dans cette stratégie d'un client, une banque», dit-elle.

La vice-présidente n'en est d'ailleurs pas à ses premiers changements. Elle compte une longue feuille de route dans le milieu bancaire, qui a beaucoup évolué au fil des ans.

«L'informatique a amené de la rapidité dans la prise de décision et la mise en place des projets, dit-elle. De plus, on vit maintenant plus de collégialité entre les individus, et c'est moins macho aujourd'hui que ça l'était quand j'ai commencé. Les femmes ont pris leur place.»