En plus d'être affectés par la diminution de leurs propres ventes (qui se sont effondrées en décembre), les détaillants canadiens doivent aussi garder l'oeil sur ce qui se passe aux États-Unis. Parce que la baisse des ventes au sud de la frontière pourrait avoir à la fois des effets positifs et négatifs sur les détaillants d'ici. Des effets que les investisseurs devraient connaître.

Selon l'analyste Keith Howlett, de Valeurs mobilières Desjardins (VMD), la récession poussera certainement leurs concurrents des États-Unis et d'ailleurs dans le monde à repousser ou réduire considérablement leurs plans d'expansion au Canada.

 

Sauf qu'il est possible que des détaillants américains avec des filiales au Canada ou que des firmes d'investissement privées qui possèdent un détaillant avec des activités canadiennes se retrouvent en sérieuse difficulté.

Si des détaillants importants devaient ainsi cesser leurs opérations au Canada et liquider leurs stocks, cela créerait une forte pression à court terme chez les concurrents canadiens.

Selon Keith Howlett, les investisseurs qui recherchent la sécurité à court et moyen terme devraient viser des secteurs dominés par les détaillants canadiens, même si, à long terme, «cela réduit les occasions de profiter d'une concentration de la compétition». Les secteurs moins affectés par une telle concentration sont les pharmacies et l'alimentation, observe M. Howlett.

«Dans des secteurs comme la rénovation et les articles de sport, qui sont encore très fragmentés, les acteurs importants vont probablement gagner des parts durant une récession, alors que les entreprises moins bien capitalisées vont quitter le marché», ajoute l'analyste.

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