Si la violente descente des Bourses a entamé une partie importante de l'épargne de retraite, ou si un nouveau retraité veut simplement bonifier son revenu, il est possible d'utiliser sa maison comme levier financier.

Il existe trois solutions. La première, et la plus simple, est le refinancement hypothécaire.

La deuxième est de refinancer sa propriété sous la forme d'une marge de crédit. «Au lieu d'emprunter une somme très élevée dès le départ, on y va de façon graduelle, note Denis L'Hostie, directeur principal à la planification financière à la Banque Laurentienne. Les coûts d'intérêt seront moins élevés dans les premières années.»

 

Hypothèque inversée

La troisième solution, la plus complexe et la plus onéreuse, est l'hypothèque inversée, via le Programme de revenu résidentiel (PRR).

Elle permet de convertir en argent un actif immobilier résidentiel. Mais le taux d'intérêt peut être jusqu'à 2% plus élevé qu'un taux hypothécaire régulier et les coûts d'ouverture de dossier peuvent aussi atteindre 2500$, selon M. L'Hostie.

Elle permet par contre au retraité de n'avoir à effectuer aucun versement de capital et intérêts.

Le PRR, offert par la société privée Canadian Home Income Plan Corporation, va financer entre 10 et 40% de la valeur de la propriété.

«Le montant du prêt et l'intérêt se capitalisent pendant que la propriété prend de la valeur au fil des années, explique M. L'Hostie. Une personne à faible revenu peut donc profiter d'une rente sans effectuer de versements.»

C'est au moment de la vente de la maison que l'emprunteur rembourse le prêt et les intérêts. Il ne conserve que la valeur résiduelle de la vente.