D'ici deux ans, de jeunes mères seules auront accès à des logements décents à prix abordable.Le projet Rayon de soleil, situé dans Montréal-Nord, comptera 30 logements, une garderie et d'autres services pour leur offrir un milieu de vie agréable et sécuritaire.

La construction commencera en mai 2009 et se poursuivra pendant 12 mois. On y trouvera des espaces pour le CSSS de l'arrondissement Montréal-Nord, un marché public saisonnier, et les locaux de l'organisme Les Fourchettes de l'Espoir.

Cet organisme offre aux résidents des interventions et des animations sur la sécurité alimentaire, des ateliers de nutrition et des cuisines collectives.

Le projet Rayon de Soleil aura lieu grâce au Fonds d'acquisition de Montréal (FAM). Ce fonds de 5 millions a été créé en juin dernier par le Fonds de solidarité FTQ pour permettre la réservation de terrains en vue de construire des logements sociaux et communautaires à Montréal.

«C'est un outil qui permettra de ne pas rater de bonnes occasions d'achats pour démarrer des projets intéressants, explique Édith Cyr, PDG de l'OSBL Bâtir son quartier. Auparavant, le rythme de développement des projets faisait en sorte que l'on perdait des occasions d'affaires parce que les délais étaient trop longs, et des terrains nous passaient sous le nez.»

Bâtir son quartier est un organisme doté d'une mission de développeur immobilier communautaire. Il fournit des ressources techniques et négocie des terrains pour les projets d'habitation.

Un autre projet permis par le FAM est en cours de réalisation: la transformation de l'ancien hôpital Bellechasse, dans le quartier Rosemont.

Il prendra le nom d'Habitations communautaires LOGGIA. Il sera recyclé en 68 logements et on construira aussi 23 nouvelles unités.

Ces habitations seront dédiées aux familles, aux personnes seules et aux ménages dont un membre souffre de sclérose en plaques. La fin des travaux est prévue pour le début de 2009.

Depuis 2003, le Fonds de solidarité a investi quelque 64 millions dans des projets de logements sociaux et communautaires.

«C'est un plus que des investisseurs croient possible d'investir dans le logement communautaire et que ce soit rentable, dit Édith Cyr. Cela prouve que le logement communautaire ne dépend pas juste des subventions, contrairement aux idées reçues. Il fallait que quelqu'un y croie, et le Fonds a montré qu'on pouvait avoir du retour sur son capital, et qu'on était crédible dans le communautaire.»