L'avion solaire Solar Impulse 2 a repris son tour du monde en décollant tôt samedi d'Oklahoma pour une nouvelle étape de vol sans carburant.

L'avion expérimental, qui a décollé à 4 h 22 (5 h 22, heure de l'Est) de l'aéroport international de Tulsa, devrait atterrir à l'aéroport international de Dayton (Ohio) samedi à 23 h (22 h, heure de l'Est), selon les organisateurs.

Aux commandes, l'homme d'affaires suisse André Borschberg qui a pris le relais de l'aventurier suisse Bertrand Piccard aux manettes lors de la précédente étape entre l'Arizona et l'Oklahoma.

« Notre objectif est d'accomplir le premier tour du monde en avion solaire dans le but de démontrer que les technologies modernes et propres peuvent accomplir l'impossible », ont déclaré les organisateurs du projet dans un communiqué.

« C'est beau de regarder SI2 décoller silencieusement. La science-fiction est devenue réalité », pouvait-on lire sur le site du projet.

Après New York, le SI2 doit traverser l'Atlantique pour se poser en Europe, avant un retour à son point de départ à Abou Dhabi, d'où Bertrand Piccard et son copilote André Borschberg sont partis le 9 mars 2015.

Le tour du monde du SI2 est avant tout destiné à montrer les capacités de l'énergie solaire, même si les deux hommes ne voient pas dans un avenir proche de possibilité pour un avion solaire commercial.

Les ailes de l'avion, qui sont plus larges que celles d'un Boeing 747, portent 17 000 cellules photovoltaïques qui fournissent l'énergie nécessaire aux hélices et aux batteries. La nuit, l'avion vole grâce à l'énergie qu'il a stockée.

Sa vitesse de vol, qui est en moyenne de 45 km/h, peut doubler en pleine exposition au soleil.

Le vol Japon-Hawaii, effectué par André Borschberg, avait duré 118 heures, établissant un nouveau record pour un avion solaire, après les 76 heures de Steve Fossett en 2006.

L'équipe qui accompagne le tour du monde de l'avion transporte notamment un hangar gonflable qui peut être installé n'importe où pour protéger l'avion lorsqu'il se pose.