Québec a conclu vendredi une entente de principe avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) au sujet de leur rémunération.

Le contenu de l'entente demeure confidentiel jusqu'à ce qu'elle ait été entérinée par les membres du syndicat, au cours des prochaines semaines, indique le gouvernement par voie de communiqué.

Des négociations intensives avaient été lancées en décembre, après que le premier ministre Philippe Couillard eut retiré Gaétan Barrette du dossier. Il avait décidé de créer un comité formé des négociateurs du Trésor, Maurice Charlebois et Édith Lapointe, de l'ex-secrétaire général du gouvernement, Roberto Iglesias, et d'un représentant du ministère de la Santé.

Les négociations portaient aussi sur l'application des lois 20 et 130. La première exige que les médecins respectent des cibles de performance à défaut de quoi ils subissent des pénalités financières - le tiers d'entre eux s'exposaient à des sanctions pour ne pas avoir atteint les cibles au 31 décembre 2017. La deuxième impose de nouvelles obligations aux spécialistes pour conserver leurs «privilèges», c'est-à-dire le droit de pratiquer à l'hôpital.

La FMSQ avait menacé de poursuivre le gouvernement et de faire invalider la loi 130. Elle se plaignait que le ministre Barrette leur refuse le droit à la négociation des conditions de travail.

Au chapitre de la rémunération, le gouvernement se donnait pour objectif d'étaler sur un plus grand nombre d'années les hausses déjà promises aux médecins spécialistes en vertu d'ententes antérieures. Il a déjà conclu une entente en ce sens avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec l'automne dernier. Cette entente représente des hausses de 14,7% d'ici 2023 en plus de chèques non récurrents totalisant environ 650 millions de dollars. On parle d'environ un milliard de dollars au total.