La colère des infirmières, qui ont lancé une campagne publicitaire pour dénoncer leurs conditions de travail, a de nouveau teinté les activités du caucus libéral présessionnel, jeudi, alors que Philippe Couillard a rappelé qu'on «ne peut pas répondre à tous les besoins» du système de santé puisque «nos ressources sont limitées face à des besoins presque infinis».

Dans ce contexte, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, reçoit donc inévitablement «la convergence des insatisfaits», a-t-il dit lors du point de presse de clôture de son caucus.

«Si on a un système de santé où les gens paient de leur poche pour les services, par définition, tu as ce pour quoi tu paies. [...] Mais si on finance collectivement nos soins de santé, ce [qui] est la meilleure option et de loin, la nature même des besoins de santé est qu'ils sont quasi infinis. En pratique et dans la réalité, il est impossible pour notre société d'arriver avec des moyens financiers à cette hauteur», a-t-il dit.

Aux infirmières qui souhaitent que Québec abaisse leur ratio de patients, le premier ministre a de nouveau demandé qu'elles postulent aux postes à temps complet qui sont affichés - une demande syndicale qui a été acceptée par le gouvernement, a-t-il rappelé - afin de diminuer les heures supplémentaires obligatoires.

«Plus ces postes sont laissés vacants, plus la situation du temps supplémentaire va perdurer», a dit le chef libéral.

Plus de souplesse pour le RQAP

Le gouvernement souhaite par ailleurs modifier le Régime québécois d'assurance parentale (RQAP) afin de donner aux nouveaux parents plus de souplesse pour scinder et étaler, avec l'accord de leur employeur, les congés parentaux sur une période de deux ans.

L'information, confirmée jeudi lors du point de presse de fin de caucus, à Québec, s'inscrit dans la volonté des troupes libérales d'accorder beaucoup d'attention aux familles en cette année électorale.