Les ambulanciers du secteur privé, qui effectuent 85% de tous les transports ambulanciers au Québec, à l'extérieur de Montréal, demandent l'intervention «vigoureuse» du ministre de la Santé en vue du renouvellement de leur convention collective.

En grève depuis sept mois, ceux-ci déplorent que les fonctionnaires du ministère de la Santé aient offert des conditions plus avantageuses aux ambulanciers de la grande région de Montréal.

Au Québec, le système ambulancier repose sur deux composantes: Urgences-santé, un organisme gouvernemental qui dessert la grande région de Montréal, et le réseau privé de compagnies d'ambulance qui dessert tout le reste du Québec.

Depuis la fin de l'année dernière, le réseau privé est soumis à un décret qui fixe notamment le cadre administratif dans lequel les compagnies mènent leurs activités, et les conditions de travail des paramédics.

Vendredi en conférence de presse, le porte-parole de la Corporation des services d'ambulance du Québec (CSAQ), Richard Thibault, a lancé un «cri du coeur» au ministre de la Santé, Gaétan Barrette, pour qu'il intervienne et offre les mêmes conditions de travail à tous les ambulanciers.

Sinon, a-t-il prévenu, il y aura un régime à deux vitesses au Québec, avec «des paramédics heureux et des paramédics malheureux».

Déjà, a-t-il dit, le recrutement d'ambulanciers en région est difficile. La qualité du service offert aux malades pourrait en pâtir, d'après lui.

M. Thibault affirme que ses membres subissent cette année des compressions de l'ordre de 42 à 48 pour cent, comparativement aux paramédics d'Urgence-santé. Par exemple, a-t-il illustré, les ambulanciers des compagnies privées ne bénéficient plus de journées de formation rémunérées.