Un premier syndicat de paramédics a réussi à conclure une entente en vue du renouvellement de la convention collective avec la Corporation des services d'ambulance du Québec.

Il s'agit du Syndicat des paramédics d'Ambulance Mido, à Dolbeau-Mistassini, au Lac Saint-Jean, qui compte une trentaine de membres.

Les négociations avaient cours depuis plus d'un an, a indiqué au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne, jeudi, Marc Gagnon, président du syndicat local.

Le contenu de l'entente de principe n'a pas été dévoilé, le syndicat préférant en conserver la primeur pour ses membres - comme c'est habituellement le cas en pareille circonstance.

Les membres se prononceront au mois de juillet. M. Gagnon a précisé qu'il ne fera pas de recommandation formelle à ses membres; il demeurera neutre. Il juge toutefois que le contenu de l'entente est «satisfaisant» pour ses membres.

«On va leur présenter l'entente et puis c'est eux qui vont voter. Je ne leur dirai pas... Je n'ai pas à leur dire «votez pour ou votez contre'. Je pense que chacun d'eux va avoir à se faire une propre idée de ce sur quoi nous nous sommes entendus. Puis ils voteront», a conclu M. Gagnon.

Interrogé à savoir si le contrat de travail négocié à Dolbeau-Mistassini pourrait inspirer les syndicats d'autres entreprises ambulancières au Québec, M. Gagnon n'a pas voulu s'avancer. «Je n'en ai aucune idée. Quand notre convention sera déposée au ministère du Travail, si les autres syndicats veulent s'y référer, ils pourront. Ce sera leur choix, rendu là.»

Le Syndicat des paramédics d'Ambulance Mido est affilié au Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), un syndicat de 42 000 membres qui est indépendant des centrales.

La grande majorité des ambulanciers sont syndiqués à la CSN et à la FTQ. Dans leur cas, une grève - avec maintien des services essentiels - a d'ailleurs cours depuis le début du mois de février.

Le SFPQ compte une autre accréditation syndicale de paramédics, à Saguenay. Ce syndicat de 70 membres vient d'ailleurs de déclencher une grève, la nuit dernière.

«Les ententes sont possibles et à portée de main. Nos collègues du Syndicat des paramédics d'Ambulance Mido ont prouvé qu'il était possible d'en arriver à une entente avec l'employeur», a commenté David St-Jean, du Syndicat des paramédics du Saguenay.

Les conventions collectives sont échues depuis plus de deux ans. Les négociations ont été ralenties, voire interrompues momentanément, par le fait que les entreprises ambulancières ont dû négocier - ou se faire imposer, selon le cas - une nouvelle entente de services avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. Sans ce contrat de services avec le MSSS, elles ne savaient guère de quels moyens elles allaient disposer.

Tant la FTQ que la CSN ont confirmé, jeudi, qu'aucune entente de principe n'avait encore été conclue de leur côté pour ce qui est du renouvellement des conventions collectives.

Il importe de souligner que les membres du Syndicat des paramédics d'Ambulance Mido, à Dolbeau-Mistassini, n'ont pas d'horaires de faction. Or, ces horaires sont un point en litige pour bien des syndicats d'ambulanciers. Ils supposent que les paramédics demeurent disponibles durant sept journées consécutives de 24 heures, en cas d'appel.