Santé Canada propose d'interdire les huiles partiellement hydrogénées (HPH) - «la principale source de gras trans industriels» - dans tous les aliments vendus au pays.

Le projet de règlement, qui ajouterait les HPH à la Liste des contaminants et des autres substances adultérantes dans les aliments, fera l'objet d'une consultation publique jusqu'au 21 juin. Le ministère de la Santé s'engage à accorder à l'industrie une période de transition d'un an s'il est adopté.

Santé Canada souhaite ainsi «réduire au minimum l'offre de gras trans dans l'offre alimentaire canadienne», alors qu'elle estime que les Canadiens étaient parmi ses plus grands consommateurs vers le milieu des années 1990.

Le communiqué de l'agence souligne que les gras trans font augmenter le taux sanguin de «mauvais» cholestérol, tout en abaissant le taux de « bon » cholestérol - ce qui accroît les risques de maladie du coeur.

Le procédé industriel appelé hydrogénation partielle sert à durcir et à stabiliser les huiles végétales liquides pour améliorer la durée de conservation et la texture des aliments, précise Santé Canada.

L'élimination des HPH s'inscrit dans la Stratégie en matière de saine alimentation, par laquelle le «gouvernement s'emploie à faire du choix sain le choix facile», a déclaré la ministre de la Santé, Jane Philpott.

L'Organisation mondiale de la Santé estime que moins de 1 % de l'apport énergétique total devrait être issu des gras trans.

L'indication des gras trans sur les étiquettes nutritionnelles est obligatoire depuis 2002.