Cinq cas d'oreillons ont été déclarés dernièrement en Estrie. Dans un avis publié jeudi, le directeur régional de santé publique de Montréal, le Dr Richard Massé, lance un appel à la vigilance aux intervenants du réseau de la santé de la région.

«Un cas d'oreillons habitant Laval s'est présenté à quelques reprises dans des milieux de soins de Montréal et a participé à un évènement festif à Montréal», écrit le Dr Massé, ajoutant qu'étant donné la «période de contagiosité des cas et de la période d'incubation des oreillons, de nouveaux cas pourraient survenir à Montréal jusqu'au 7 janvier».

Des travailleurs touchés en Estrie

Cinq travailleurs de l'hôpital Fleurimont et de l'Hôtel-Dieu de l'Estrie ont dernièrement reçu un diagnostic d'oreillons, a révélé la direction de santé publique de l'Estrie dans un communiqué publié le 19 décembre.

Les principaux symptômes de la maladie sont la fièvre et une enflure des glandes parotides, situées en avant des oreilles. «La maladie se résout généralement par elle-même en trois à dix jours, mais les complications sont relativement fréquentes», écrit la direction de la santé publique de l'Estrie dans son communiqué.

Pas de patient touché

Jusqu'à maintenant, aucun patient des deux hôpitaux de l'Estrie n'a reçu de diagnostic d'oreillons. Mais les personnes ayant circulé entre le 1er et le 13 décembre dans les services de chirurgie et de radiologie, les urgences, les soins intensifs et la clinique de médecine foetale et maternelle (grossesse à risque élevé) de l'hôpital de Fleurimont ou au département de chirurgie de l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke sont invitées à surveiller l'apparition de symptômes.

Les cinq travailleurs touchés par la maladie ont été retirés de leur milieu de travail. Par mesure préventive, les collègues ayant été en contact avec ces travailleurs porteront aussi un masque jusqu'au 7 janvier s'ils doivent entrer en contact avec des patients.

Maladie contagieuse, les oreillons se transmettent par contact avec la salive ou les sécrétions respiratoires. Un vaccin existe contre cette maladie, si bien que le Québec enregistre très peu de cas chaque année. La dernière éclosion remontait à 2010, avec 674 cas.

Complications possibles des oreillons

Méningite (10 %)

Inflammation des testicules (20 à 30 % chez les garçons pubères et les hommes)

Inflammation des ovaires (5 % chez les filles pubères et les femmes)

Pancréatite (2 à 5 % des cas)

Encéphalite (1 à 2 cas sur 10 000)

Surdité (1 cas sur 20 000)

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