Le ministre québécois de la Santé, Gaétan Barrette, déplore les manoeuvres déployées en coulisses par Ottawa au lendemain de l'échec des négociations sur l'entente en santé.

Selon une source gouvernementale fédérale, des négociations seraient actuellement en cours avec certaines provinces en vue de conclure des ententes bilatérales.

Ces tactiques n'ont rien de surprenant, selon le ministre Barrette, qui accuse Ottawa de chercher à faire passer sous le radar «une diminution du financement des soins de santé».

Il a soutenu qu'aux dernières nouvelles, les provinces et territoires formaient toujours «un front commun» et que leurs représentants étaient toujours ouverts à négocier.

La source du fédéral, qui a requis l'anonymat, a indiqué mardi que le Nouveau-Brunswick et d'«autres provinces» non identifiées cherchaient à parapher une entente avec Ottawa.

La première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, a signalé à La Presse canadienne que la ligne de communication avec le fédéral était toujours ouverte.

Elle a soutenu que des responsables ontariens étaient en contact avec Ottawa pour tenter de s'assurer que le premier ministre Justin Trudeau s'implique personnellement dans le dossier.

«Cette conversation doit avoir lieu», a-t-elle dit.

La première ministre a toutefois ajouté qu'elle n'avait pas encore reçu de signaux positifs de la part du gouvernement fédéral.

Un porte-parole du premier ministre Trudeau a indiqué mardi que ce dernier ne prévoyait pas rencontrer ses vis-à-vis provinciaux et territoriaux pour discuter de santé.

Le gouvernement fédéral a retiré lundi l'offre bonifiée qu'il avait soumise aux provinces, incapable d'en arriver à un terrain d'entente.

La proposition prévoyait une hausse des transferts en santé de 3,5 pour cent par année et une enveloppe de 11,5 milliards $ sur 10 ans pour les soins à domicile et la santé mentale.

La dernière offre déposée par les provinces et territoires comprenait plutôt une augmentation des transferts fédéraux de 5,2 pour cent.

On ignore toujours comment les 3 milliards $ sur quatre ans promis pour les soins à domicile en campagne électorale seront déployés.