Plusieurs acteurs importants du milieu politique et du réseau de la santé étaient réunis ce matin pour procéder à l'inauguration officielle des nouveaux bâtiments du Centre hospitalier universitaire (CHU) Sainte-Justine.

Débuté en 2007, le projet nommé Grandir en santé a beaucoup évolué au fil des ans. Au départ, seule une modernisation des espaces existants était prévue. Les coûts étaient alors évalués à environ 200 millions.

Le projet a finalement été bonifié et inclut notamment un nouveau pavillon qui accueillera des unités spécialisées, un stationnement souterrain de 1200 places et une modernisation des bâtiments existants. Construit dans les temps au coût de 939,6 millions de dollars, le projet de modernisation ajoute 200 000 mètres carrés à l'hôpital, soit 65 % de sa superficie actuelle. 

Barrette rassure les employés

Vendredi, la présidente du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CHU Ste-Justine écrivait une lettre ouverte dénonçant les nombreuses coupes et des changements ayant touché son établissement au cours des derniers mois. La Dre Valérie Lamarre disait craindre pour l'avenir de l'hôpital. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a mentionné que le CHU Ste-Justine a su se forger une réputation mondiale et a assuré que « l'essence de cette institution sera conservée ».

Le ministre a également voulu répondre à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui, dans un communiqué lundi matin, a accusé le gouvernement d'investir dans le béton tout en coupant sauvagement dans le personnel. « Le béton ne s'occupe pas des enfants. Nous oui ! », a écrit le syndicat.

En conférence de presse, le ministre Barrette a qualifié ces critiques de « déplorables ». « En santé, l'environnement a un impact sur la qualité des soins, sur la rétention de personnel, sur les patients. L'environnement physique dans un hôpital, ce n'est pas un pont », a affirmé M. Barrette.