Les résidents en médecine ont de la difficulté à trouver des postes au Québec, ce qui les force à aller faire des formations à l'extérieur du pays en attendant de se voir attribuer du travail.

En entrevue à La Presse canadienne, le président de la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) Christopher Lemieux a expliqué qu'il y avait un degré de saturation «de plus en plus important» dans les postes de résidence au Québec, ce qui s'explique notamment par la réorganisation du système de santé.

Depuis deux ans, la planification dans l'attribution est «stricte», c'est-à-dire qu'on offre presque juste des postes aux finissants dans certaines spécialités, selon M. Lemieux.

Les autorités ont également mal planifié les entrées en médecine il y a quelques années et les effets se font ressentir maintenant.

Par exemple, en chirurgie, il faudrait construire de nouveaux blocs opératoires pour permettre aux résidents de travailler, a soutenu M. Lemieux.

En attendant de trouver du travail, certains étudiants en médecine vont aller compléter des formations complémentaires à l'étranger, mais la plupart veulent pratiquer au Québec, alors ils reviendront éventuellement pour chercher un poste.

«Il y en a quelques-uns qui s'en vont à l'extérieur sans poste et qui reviennent et qui espèrent avoir un poste. Alors certaines années, il y a beaucoup plus de gens qui veulent appliquer sur les mêmes postes», a souligné le président de la FMRQ.

M. Lemieux estime que de diminuer les admissions en médecine pourrait aider puisque le Québec n'est plus en pénurie de médecins comme il y a dix ans.

«Diminuer l'entrée en médecine, présentement, l'effet va juste se faire ressentir dans dix ans. Ce sont des choses qu'il faut planifier longtemps d'avance si on veut former des médecins de façon responsable», a-t-il indiqué.

«Nous nos membres veulent rester au Québec, mais si le Québec ne peut pas leur offrir de poste, ces gens-là vont devoir quitter», a-t-il ajouté.

La FMRQ tenait la semaine dernière une foire de l'emploi où quelque 850 résidents ont rencontré des représentants des hôpitaux et des cliniques.