La Coalition Avenir Québec et la Fédération de l'âge d'or du Québec réclament une révision de la politique alimentaire dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).

En conférence de presse à Québec, dimanche, le député de Lévis François Paradis a dénoncé que le budget alloué à l'achat de denrées alimentaires se chiffre en moyenne à 2,14 $ par repas, soulignant que ce montant dégringole jusqu'à 1,35 $ dans certains établissements.

L'élu caquiste exhorte le gouvernement Couillard à faire passer ce montant à 4,14 $ partout dans la province, en vue de la mise à jour économique et financière pour le premier semestre de 2016 qui sera présentée cette semaine.

«J'aimerais que mardi, au terme de l'annonce du ministre dans la mise à jour économique, les aînés du Québec puissent se dire: "Demain soir, je vais avoir un repas varié, nutritif, équilibré, pour ma santé, mais aussi pour mon plaisir"», a soutenu M. Paradis.

En entrevue à La Presse canadienne, le député a également soulevé l'enjeu du temps alloué aux repas dans les CHSLD.

«Je mets au défi qui que ce soit, d'avaler son repas ce soir en six minutes, a-t-il lancé. Il faut réviser la présence des employés lors des repas.»

S'il voit l'équilibre budgétaire comme «une notion qui va de soi», M. Paradis estime que le gouvernement devrait maintenant piger dans les surplus. L'annonce de mardi révélera si la cible des libéraux de 1,8 milliard en surplus budgétaires aura été atteinte pour l'année 2015-2016.

La Fédération de l'âge d'or du Québec (FADOQ) et le Conseil pour la protection des malades se joignent à la CAQ dans ces revendications, qui comprennent par ailleurs des mesures de dépistage de la dénutrition chez les aînés.

«Si vous voyez certaines des photos qui circulent en ce moment, on parle de viande hachée avec un brocoli bouilli», dénonce la responsable aux affaires publiques de la FADOQ, Caroline Bouchard.

«Déjà, c'est des gens qui sont déprimés, isolés, qui ne partagent plus le lit de leur conjoint avec qui ils ont passé les 45 dernières années, souligne Mme Bouchard. Alors si en plus on vous fournit de la nourriture qui n'a pas l'air appétissante, qui n'est pas mangeable, on ne peut pas se surprendre de la dénutrition en CHSLD.»