Les organismes québécois de lutte contre le VIH, l'hépatite C et les autres infections transmises sexuellement et par le sang dénoncent d'une seule voix un processus de financement qu'ils qualifient d'inadéquat de la part de l'Agence de la santé publique du Canada.

Ils déplorent que plusieurs régions québécoises et de nombreuses populations vulnérables seront exclues du financement fédéral, si le gouvernement Trudeau n'agit pas rapidement pour rectifier la situation, soit avant le 31 mars prochain.

Ken Monteith, directeur général de la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA), affirme que le processus de consultation et d'attribution de fonds a fait défaut, ne concordant pas avec les réalités sur le terrain, entre autres.

Ainsi, plusieurs régions et plusieurs populations avec des besoins spécifiques disposeront de peu ou pas de financement. M. Monteith indique que cette situation a été signalée à l'Agence et que les organismes communautaires québécois revendiquent un processus transparent ainsi que des fonds additionnels pour combler les différentes lacunes dans le programme de financement.

Il rappelle qu'en 2003, tous les partis politiques à Ottawa avaient convenu d'un plan d'augmentation du financement de l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH au Canada, passant de 42,2 millions à 84,4 millions. Il soutient que cette augmentation n'a jamais été finalisée.