Le directeur médical de la clinique OVO, aussi président de la Société québécoise de fertilité et d'andrologie, le Dr François Bissonnette, devra comparaître devant le Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec en juillet. Il devra faire face à des plaintes de non-respect du libre-choix du patient, de non-conformité dans la tenue du dossier médical et d'avoir fait défaut d'informer adéquatement un patient.

La porte-parole du Collège des médecins, Caroline Langis, explique que les détails des faits reprochés au Dr Bissonnette seront connus lors de l'audience disciplinaire, qui se déroulera du 11 au 14 juillet à Montréal.

Le Dr Bissonnette doit également faire face à une poursuite civile déposée contre lui en mars par une femme de Sherbrooke qui dit avoir été stérilisée contre son gré.

Comme le rapportait le Journal de Montréal, la patiente se serait présentée à la clinique OVO pour une insémination artificielle à l'été 2012.

Le Dr Bissonnette aurait diagnostiqué à sa patiente un trouble à la trompe de Fallope gauche. La dame aurait accepté d'être opérée à l'hôpital Saint-Luc pour ce problème. Or, la patiente dit que le Dr Bissonnette lui a plutôt retiré les deux trompes de Fallope, rendant impossible la conception d'un enfant de façon naturelle. La dame, qui dit avoir souffert de cette situation et dit être obligée de se tourner vers la fécondation un vitro pour concevoir, réclame 375 000 $ au Dr Bissonnette et à une de ses collègues.

Figure connue

Le Dr Bissonnette a créé la clinique OVO en 2003. Il a été président de la Société canadienne de fertilité et d'andrologie en 2009. Il est actuellement responsable du registre canadien des activités de fécondation in vitro, est directeur du service d'endocrinologie de la reproduction et infertilité du Département d'obstétrique-gynécologie de l'Université de Montréal et président de l'Association des fertologues du Québec, peut-on lire dans sa biographie sur le site de la Clinique OVO.

En mars 2015, le Dr Bissonnette a déposé avec des collègues un mémoire sur le projet de loi 20, dans lequel il était écrit que le projet de loi 20 était «un recul considérable pour les couples infertiles et a comme principal objectif de restreindre l'accès aux traitements de procréation assistée à des fins purement budgétaires, sans égard pour les personnes souffrant d'infertilité».

La Presse a tenté de joindre le Dr Bissonnette lundi, sans succès. La clinique OVO n'a pas rappelé La Presse.